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Reconnaître les menteurs et manipulateurs par les questions qu’ils utilisent

La manipulation n’apparaît pas toujours sous la forme d’un mensonge flagrant. Bien souvent, elle se cache dans ce qu’on ne remarque pas. Une simple question posée avec un sourire, une voix douce, un air d’innocence. Pourtant, ces mots dissimulent un piège.
Ce genre de question ne cherche pas à comprendre. Elle cherche à déstabiliser.

Comment procèdent-elles ?

  • La personne qui vous manipule ne vous attaque pas directement
  • Elle n’élève pas la voix
  • Elle ne dit même pas forcément quelque chose de faux
  • elle plante une graine de doute dans votre esprit et elle attend

 

Qu’attend-elle ?

  • que vous commenciez à douter de vous-même
  • que vous finissiez par vous justifier
  • par vous excuser
  • ou même par vous battre contre vous-même à sa place.

C’est pourquoi il est si important de connaitre ces questions, leur objectif, leurs conséquences, et surtout, comment y répondre ?

Première question : « Pourquoi es-tu si susceptible ? »

Voilà une question sournoise. Elle semble presque bienveillante, mais en réalité, elle contient une accusation déguisée.

Objectif de la question : Inverser le questionnement. Faire que maintenant, « le problème, c’est toi. Tu réagis trop. Tu inventes des choses. »

Conséquences : Si vous acceptez ce terrain de jeu, vous êtes déjà perdant. Vous commencez à vous justifier, à douter de vos perceptions. Or, la sensibilité n’est pas une faiblesse. La sensibilité est un radar. C’est ce qui vous avertit quand quelque chose cloche bien avant que tout ne s’effondre. Marc Aurel écrivait « Si quelqu’un peut me prouver que j’ai tort, je changerai, car c’est la vérité que je recherche, pas la victoire. » La différence est énorme. Être ouvert à la vérité n’est pas la même chose qu’accepter d’être rabaissé.

Comment répondre : « Je ne suis pas sensible, je suis attentif. Cela vous met-il mal à l’aise ?

Deuxième question : « Tu me fais confiance, n’est-ce pas ? »

Sur le papier, cette phrase parait tendre et affectueuse, mais en réalité, c’est tout le contraire.

Objectif de la question : c’est une tentative de vous enfermer sans vous laisser le choix. Car si vous dites oui, vous vous interdisez de poser des questions. Si vous dites non, vous devenez le coupable du manque de confiance.

Épictète  : « Il est impossible à un homme d’apprendre ce qu’il croit déjà savoir ».
Autrement dit, si vous cédez à ce piège, vous abandonnez votre droit de vérifier, de questionner, de chercher la vérité. La confiance, la vraie, ne se réclame pas. Elle se construit jour après jour par la constance.

Comment répondre : « la confiance ne se demande pas, elle se gagne. Voulez-vous que j’ignore mon jugement ? »

Troisième question 3. « M’accusez-vous de quelque chose »

Objectif de la question : C’est une arme de diversion.

Conséquences : en un instant, le menteur inverse les rôles. Ce n’est plus lui qui doit s’expliquer, mais vous, vous êtes poussé à vous défendre et la vérité disparaît dans le brouillard.

Comment répondre : Marc Aurel rappelait « la meilleure réponse à la colère est le silence ».
Le silence ici n’est pas de la passivité. C’est un refus de jouer à un jeu truqué. Vous ne suivez pas le scénario imposé par le menteur. La meilleure réponse est de garder son calme. Maintenez le regard. Puis demandez « devrais-je le faire ? »

Quatrième question : Est-ce que je te mentirai ?

Voilà le chef-d’œuvre du théâtre manipulateur. Avec un air outré, presque blessé.

Objectif de la question : le menteur retourne votre doute contre vous.

Conséquences : Le sous-entendu est clair. Si tu doutes, tu es injuste. Si tu m’interroges, tu es cruel. Mais la vérité n’a pas peur d’être examinée. Elle n’a pas besoin de mise en scène. « Si ce n’est pas vrai, ne le dis pas. Si ce n’est pas juste, ne le fais pas ». Cette phrase nous rappelle une évidence. La vérité se tient droite par elle-même. Elle ne nécessite ni chantage émotionnel ni comédie.

Comment répondre : dire que ce n’est pas la question. La vraie question est : « Saurais-je le reconnaître si tu mentais ? »

Cinquième question : Ne pouvons-nous pas simplement passer à autre chose ?

C’est la carte finale, l’ultime refuge. Quand les autres stratégies échouent, le menteur joue l’épuisement.

Objectif de la question : il est simple, c’est de vous fatiguer au point que vous renonciez à chercher la vérité. Mais la vérité n’a pas de date de péremption.

Conséquences : Passer à autre chose avant d’avoir compris, c’est comme fermer les yeux devant un incendie en espérant qu’il s’éteigne seul.

Comment répondre : « Je passerai à autre chose quand j’aurai compris ce qui s’est passé. Pas avant. » La clé ici est de garder son équilibre.
Les menteurs ne vivent pas de vérité. Ils se nourrissent de vos émotions. Colère, culpabilité, peur, fatigue. Leur arme n’est pas la logique, mais le déséquilibre. « Certaines choses sont en notre pouvoir, d’autres ne le sont pas. » Et quand vous saisissez cette distinction, la manipulation perd son emprise. Ne pas chercher à gagner des débats inutiles. Rester centré, lucide et ferme, comme si vous teniez dans sa main une épée invisible, l’épée de la raison.

Conclusion

Vous connaissez maintenant cinq des questions que les menteurs et manipulateurs utilisent pour vous déstabiliser. Elles sont des pièges, mais vous n’êtes plus obligé d’y tomber.

Rappelez-vous

  • vous n’êtes pas dur parce que vous exigez la vérité
  • vous n’êtes pas cruel parce que vous posez des limites
  • vous n’êtes pas faible parce que vous percevez la manipulation

Vous êtes simplement éveillé.
Et dans un monde rempli d’ombre, ceux qui voient clairement seront toujours redoutés.
Alors, choisissez la clarté, choisissez la raison, en étant calme, en restant observateur et surtout inébranlable.

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