Réchauffement climatique : comment refroidir notre planète ?

La montée des températures ne fait plus aucun doute.

Le dernier rapport du GIEC sur l’évolution du climat le montre encore une fois.
Le rapport aux décideurs est une bonne synthèse de ce rapport.

Même si nous arrêtions aujourd’hui toutes nos émissions de CO2, la température augmenterait de toute façon de 1.5°. Comme le dit Jean-Marc JANCOVICI, le climat des 20 prochaines années est embarqué dans les émissions passées.

Pour plus d’infos sur le climat, son étude, l’impact de l’homme sur la planète et son évolution, je vous recommande (chaudement, sans jeu de mot) les cours à Mines Paristech, ou n’importe laquelle de ces interventions disponibles sur le net. Le contenu est le même, mais nettement plus fouillé, plus approfondi dans les 20H de cours disponibles en ligne.

Je les ai suivis pendant le premier confinement, et j’ai alors pris la mesure de la situation. Je pense que la commission citoyenne pour le climat a dû avoir les mêmes informations, le même niveau de connaissances pour aboutir à des mesures aussi fortes.

Tant qu’on ne sait pas, on ne peut pas prendre de bonnes décisions. Avec la connaissance, on arrive à prendre des décisions qu’on n’aurait jamais imaginées possible.

Refroidir le climat : Possible ?

C’est souvent quand on est au dos du mur qu’on fait ce qu’il faut, ou qu’on commence à chercher des solutions. Et les recherches ont l’air d’être en route.

10 idées pour refroidir le climat

Sur le site d’Orange, un article présente 10 idées qui pourraient être envisagées, si aucune autre solution n’était possible, pour refroidir notre atmosphère et notre planète.

De la projection de cendres volcaniques dans l’atmosphère, à la végétalisation des espaces urbains, au regel de l’Arctique, des solutions à mettre dans la boîte à outils du sauveur de la planète.

Contrôler la pluie

Et si on pouvait faire pleuvoir dans des endroits où la pluie ne tombe pas assez ? Faire pleuvoir là où la végétation souffre du manque d’eau ? Cela permettrait de rendre des terres inexploitables en terres agricoles, voire en forêt. Ceci permettrait de réduire, dans une certaine mesure, le taux de CO2 dans l’atmosphère (chose inévitable à mon avis).

La Chine, mais pas que, a cette ambition comme indiqué dans cet article de France 24.

Elle prévoit même de faire tomber de la neige artificielle d’ici à 2025.

Comme toutes les solutions non naturelles, il faut faire attention aux effets indésirable :

• trop de pluie sur un sol qui ne peut accepter trop d’eau et c’est l’inondation
• les conditions pour faire tomber la pluie ne sont peut-être réunies là où on en aurait besoin
• …

Les Émirats arabes unis sont sur la même stratégie d’ensemencement des nuages pour provoquer la pluie lorsque les conditions s’y prêtent.

La Jordanie est aussi sur la même longueur d’onde : faire tomber la pluie

Les conséquences à long terme ne sont pas encore bien connues. Ajouter des sels dans l’atmosphère, qui retombera sur terre, ne provoquera-t-il pas des problèmes sur les cultures à fortes doses ?

Les océans

Les océans s’acidifient à cause du CO2. Mais comment le CO2 intervient-il dans ce processus ?

L’océan est en contact avec l’atmosphère, jusque-là, rien de nouveau. Par un jeu d’équilibrage de pression partielle entre la concentration de CO2 dans l’eau et dans l’air, le surplus d’un côté (dans l’atmosphère) passe dans l’autre (l’océan).

Cet équilibre marche dans les 2 sens : si l’océan prend du surplus de l’atmosphère, ce phénomène étant réversible, lorsque la pression sera plus forte dans l’océan que dans l’atmosphère, alors il relâchera du CO2 dans l’atmosphère.

L’océan, avec son rôle d’amortisseur de l’augmentation du taux de CO2 dans l’air, joue aussi le rôle d’amortisseur dans la réduction du CO2 dans l’air. Et ceci complique encore nos actions contre le réchauffement. L’océan contrecarrera une partie de nos efforts. Ces derniers devront alors être encore plus forts pour que les effets se fassent visibles.

Vous pouvez consulter le site oceanium.org pour bien comprendre le problème.

Conséquences de l’acidification des océans

L’océan s’acidifie par l’augmentation du taux de CO2 dans l’eau. Cette acidification a une conséquence directe qui est d’empêcher la formation des formes de vie comme le plancton et le phytoplancton. Ces organismes ne peuvent se développer dans un milieu acide qui rend impossible la formation des squelettes de ces organismes.

Cette acidification réduit donc la population de ces êtres qui sont de grands réducteurs de CO2 et producteurs d’oxygène. La lutte contre cette acidification est alors inévitable.

Un colloque sur l’acidification des océans est présent sur YouTube.

Pour mieux comprendre ce phénomène, vous pouvez consulter ce pdf de 4 pages.

Transformer le CO2 atmosphérique en pierre

Puisque la solution passera par la réduction du CO2 stocké dans l’atmosphère, le retirer pour en faire de la pierre semble prometteur comme solution.

Voici quelques liens traitant de ce sujet :

• LivingCircular
• un article de l’UE
• un projet Islandais

À voir si ce genre de projet est industrialisable et reste efficace contre le réchauffement climatique.

Pas de solution miracle

La situation est périlleuse pour l’être humain. Des actions doivent être prises pour éviter l’inévitable.

Mais l’urgence ne signifie pas se jeter à corps perdu dans une solution sans en évaluer les impacts. Une solution peut être extrêmement efficace à court terme, mais être désastreuse à longs termes.

De même, une solution séduisante peut ne pas être envisageable aux vues des conséquences sur un autre domaine de la vie sur Terre. Je pense particulièrement à l’ensemencement des océans, dont l’efficacité n’est pas démontrée, et dont les effets sur les océans pourraient être dramatiques sur les écosystèmes océaniques, sur la vie marine.

Une chose est claire, c’est que pour réduire la concentration de CO2 dans l’atmosphère demandera plusieurs efforts :

• réduire les émissions
• augmenter la captation du CO2, en plantant des arbres par exemple

Notre avenir dépend de nous, de la vision que nous avons, ou pas, de ce qu’il sera. Mais pas de bonne vision de l’avenir sans bonne connaissance de la situation actuelle.